La thérapie systémique découle des travaux novateurs de Gregory BATESON(1904-1980), anthropologue. Ses travaux ont ensuite été systématisés et prolongés par Paul Watzlawick et ses collègues du Mental Research Institute (Virginia Satir, Donald D. Jackson, John Weakland, Jay Haley, Richard Fisch, William Fry) au sein l’École de Palo Alto (ville située en banlieue de San Franisco) au début des années 1950.

L’approche systémique s’intéresse à l’individu dans sa globalité, sa complexité et sa singularité. Ainsi l’individu est considéré comme faisant partie de différents systèmes (familial, conjugal, amical, scolaire, professionnel, social, etc.).

Par « système », il faut entendre un ensemble d’éléments en interaction tel qu’une modification quelconque de l’un d’eux entraîne une modification de tous les autres.

Cette théorie générale des systèmes a été pensée par Karl Ludwig von Bertalanffy, biologiste, à travers le concept de « système ouvert », dans un premier temps (1937).

La théorie générale des systèmes s’appuie sur plusieurs principes : principe de totalité (un élément change, c’est l’ensemble du système qui change) ; principe de non-sommativité (un système ne se réduit pas à la somme des éléments qui le composent) ; principe d’équifinalité (un même effet peut avoir des causes différentes) ; principe d’homéostasie (équilibre) et d’autorégulation (le système s’auto-équilibre).

Ainsi, par ses interactions, l’individu influence et est à son tour influencé par les systèmes auxquels il appartient. Il s’agit ici d’une lecture circulaire des relations (inter-influences ; rétroactions) et non d’une lecture linéaire, réduite à la cause et l’effet.

Chaque système s’organise autour de règles explicites et implicites qui le structurent. L’autorégulation des systèmes permet une homéostasie à savoir un état d’équilibre.

Lorsqu’un changement apparaît pour un individu, c’est l’ensemble du système qui est alors touché.

Or, ce changement, même s’il semble minime, peut engendrer une situation de crise et rompre l’équilibre jusqu’à lors maintenu.

Dans ce cas, soit un nouvel équilibre se met en place, le plus souvent inconsciemment, soit les membres du système (la famille par exemple) se trouvent dans l’incapacité de créer un nouveau fonctionnement satisfaisant pour chacun.

Le système peut alors se désorganiser et l’intervention d’un tiers thérapeutique peut s’avérer nécessaire.